Y. Siraux, P. Parré et A. Bouyer
Anthologie de la poésie française
Éditions Wesmael-Charlier, Namur/Paris (1961 ; p. 389)
Sabine Sicaud, 1913-1928
Dès l’âge de six ans, Sabine Sicaud griffonne des poèmes ; avec une sensibilité aiguë, l’enfant-poète y dit sa découverte émerveillée du monde.
Bientôt la souffrance pénètre dans l’univers de cette enfant que rien n’avait préparée à une telle rencontre et qui ne se savait pas encore mortelle. Un mal mystérieux lentement envahit son corps et le torture. De tout son être elle résiste à la mort et crie son refus ; elle a besoin « de crier jusqu’au bout de ce que l’on peut crier ».
Anthologie de la poésie française
Éditions Wesmael-Charlier, Namur/Paris (1961 ; p. 389)
Sabine Sicaud, 1913-1928
Dès l’âge de six ans, Sabine Sicaud griffonne des poèmes ; avec une sensibilité aiguë, l’enfant-poète y dit sa découverte émerveillée du monde.
Bientôt la souffrance pénètre dans l’univers de cette enfant que rien n’avait préparée à une telle rencontre et qui ne se savait pas encore mortelle. Un mal mystérieux lentement envahit son corps et le torture. De tout son être elle résiste à la mort et crie son refus ; elle a besoin « de crier jusqu’au bout de ce que l’on peut crier ».
« Ah! laissez-moi crier, crier, crier …
Crier à m’arracher la gorge!
Crier comme une bête qu’on égorge,
Comme le fer martyrisé dans une forge,
Comme l’arbre mordu par les dents de la scie,
Comme un carreau sous le ciseau du vitrier… »
Sabine Sicaud mourut en 1928 ; elle avait quinze ans.