Pascal Bonetti
Anthologie des poètes français contemporains, Tome 5
Delagrave, Paris (1959, p. 208)
Sabine Sicaud
Bibliographie poétique. - Poèmes d’enfant, préface de la Comtesse de Noailles (Les Cahiers de France, Poitiers, 1926) – Les Poème de Sabine Sicaud (Stock, 1958).
Voici l’un des cas à la fois les plus étonnants et les plus remarquables de l’histoire des lettres françaises, celui d’une adolescente qui meurt âgée de quinze ans en laissant des poèmes si riches d’images originales et de rythmes savants, de forme si achevée déjà et de pensée si mûrie, qu’ils forcent sans conteste l’admiration.
Sabine Sicaud, née à « La Solitude », près de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), le 26 février 1913 et qui devait mourir le 23 juillet 1928,1 avait commencé d’écrire bien avant sa dixième année. En 1924, l’un de ses poèmes2 avait été couronné à Agen au concours du « Jasmin d’Argent » et en 1925 elle obtenait le Grand Prix des Jeux Floraux3 sous la présidence d’Anna de Noailles et de Jean Richepin. Des vers que nous donnons ici, certains furent écrits avant sa douzième année, les derniers quelques jours à peine avant la mort de l’enfant. On ne relira pas sans émotion les lignes par lesquelles la Comtesse de Noailles présentait en 1926 ce jeune talent, en tête de son unique petit recueil : « …Les poèmes de l’enfant prodige sont chargés de savoir et tressautent de ruses charmantes… Que pouvons-nous souhaiter à cette petite fille dont les poèmes sont des poèmes heureux ?... C’est de rester fidèle à son espiègle vision de l’univers, aux divinités des bois, des jardins, de la demeure qu’elle honore en ses vers charmants… »4
Deux ans plus tard, hélas ! c’était l’horreur de mourir qu’allait en quelques vers déchirants devoir crier celle qu’on appelait « le petit elfe ».
Anthologie des poètes français contemporains, Tome 5
Delagrave, Paris (1959, p. 208)
Sabine Sicaud
Bibliographie poétique. - Poèmes d’enfant, préface de la Comtesse de Noailles (Les Cahiers de France, Poitiers, 1926) – Les Poème de Sabine Sicaud (Stock, 1958).
Voici l’un des cas à la fois les plus étonnants et les plus remarquables de l’histoire des lettres françaises, celui d’une adolescente qui meurt âgée de quinze ans en laissant des poèmes si riches d’images originales et de rythmes savants, de forme si achevée déjà et de pensée si mûrie, qu’ils forcent sans conteste l’admiration.
Sabine Sicaud, née à « La Solitude », près de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), le 26 février 1913 et qui devait mourir le 23 juillet 1928,1 avait commencé d’écrire bien avant sa dixième année. En 1924, l’un de ses poèmes2 avait été couronné à Agen au concours du « Jasmin d’Argent » et en 1925 elle obtenait le Grand Prix des Jeux Floraux3 sous la présidence d’Anna de Noailles et de Jean Richepin. Des vers que nous donnons ici, certains furent écrits avant sa douzième année, les derniers quelques jours à peine avant la mort de l’enfant. On ne relira pas sans émotion les lignes par lesquelles la Comtesse de Noailles présentait en 1926 ce jeune talent, en tête de son unique petit recueil : « …Les poèmes de l’enfant prodige sont chargés de savoir et tressautent de ruses charmantes… Que pouvons-nous souhaiter à cette petite fille dont les poèmes sont des poèmes heureux ?... C’est de rester fidèle à son espiègle vision de l’univers, aux divinités des bois, des jardins, de la demeure qu’elle honore en ses vers charmants… »4
Deux ans plus tard, hélas ! c’était l’horreur de mourir qu’allait en quelques vers déchirants devoir crier celle qu’on appelait « le petit elfe ».
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1 Erratum, Sabine est née le 23 février 1913 et elle décède le 12 juillet 1928 [ Guy Rancourt ].
2 Il s’agit du poème « Le petit cèpe ».
3 Il s’agit du poème « Matin d’Automne ».
4 Préface des Poèmes d’enfant, p. 5-7.