Maurice Rollinat est né le 29 décembre 1846, à Châteauroux. Contrairement à ce que l’on pense, Rollinat n’est pas le filleul de George Sand, qui était l’amie de son père, François, un ancien député de l’Indre, mais elle sera plutôt sa marraine de cœur et sa marraine littéraire.
Avant d’aller à Paris, le poète passe son adolescence dans le Berry, expérience évoquée dans les descriptions de paysages berrichons que l’on retrouve dans ses recueils poétiques : Dans les brandes (1877), La Nature (1892) et Paysages et paysans (1899), où il s’efforce de renouveler le genre de la ballade par l’emploi de l’alexandrin assoupli.
Plus tard, sa vie à Paris au contact d'Henri de Maupassant, Paul Bourget et Charles Cros, ses participations aux soirées des Hydropathes dès 1878, puis au Chat Noir dès sa création en 1881, où Rollinat interprète ses propres chansons, changeront son style et sa thématique. Son inspiration sera de plus en plus marquée par le mouvement symboliste et par l’influence qu'auront Charles Baudelaire, Edgar Poe et Félicien Rops sur lui et son recueil Les Névroses écrit en 1883, qui illustre à merveille toutes ses outrances morbides.
Idolâtré par les uns, décrié par les autres, est-ce cela ou une «psychose» qui le fragilise, qui le pousse à fuir Paris et à trouver refuge dans sa Creuse natale, près de Nohant, dans le petit village de Fresselines. C'est donc un homme fragile, déprimé et désabusé qui décide en 1883 de se réfugier là-bas, avec sa nouvelle compagne Cécile de Gournay (de son vrai nom Pouettre) qui lui restera fidèle jusqu'à leur mort. Il passera alors l’essentiel de son temps dans la Creuse, ne faisant plus que quelques incursions à Paris d’où il reviendra souvent déçu, désabusé.
Après que sa femme, l'actrice Cécile Pouettre, meurt de la rage, Rollinat tente plusieurs fois de se suicider et est transporté à la clinique du docteur Moreau à Ivry-sur-Seine. C’est là qu’il décède le 26 octobre 1903, et son corps repose au cimetière Saint-Denis à Châteauroux.
Maurice Rollinat était l'un des poètes préférés de Sabine Sicaud.
Quelques poèmes de Maurice Rollinat :
• Fuyons Paris
• La fille aux pieds nus
• La mare aux grenouilles
• Le rire
• Le petit lièvre
• Glas du soir
• Les deux scarabées
• Le bon fou
• La baigneuse