Prix obtenu : Médaille de Bronze argenté (1924)
Au verger, sous les chaud rayons d'été,
Les lourds raisins mûrissent ;
— Quotidienne joie et simples délices
Qu'il est dur de quitter. —
Dernier soir. — Au jardin, ballots et caisses
Chevauchent les massifs ;
Supême adieu, tendre, muet, furtif,
À ce passé qu'on laisse.
Salles désertes ; silence étonné ;
Fermée à la lumière
Voici, vide, la chambre familière
Où des enfants sont nés...
Il est l'heure ; la clé dans la serrure
Grince... on part... c'est fini.
— Ô coeur humain, trop vaste pour le nid
Que le ciel lui mesure !
Toute une vie, en chemineaux — errants,
(Pélerin ou nomade),
Dresser l'humble tente au regard maussage
Des ciels indifférents...
— Heureux l'enraciné, le sédentaire
Fidèle au sol natal,
Qui voit luire, jusqu'au déclin fatal,
Le soleil sur sa terre. —
Je n'ai pas désiré changer ainsi
De demeure et de ville ;
J'aurais voulu, du même sort tranquille,
Vivre et mourir ici.
Logis familial, jardin de vacances,
Je vous ai bien aimés ;
Pourquoi vos yeux à jamais refermés,
Ô maison de naissance ?...
Mme MERENS-MELMER
Au verger, sous les chaud rayons d'été,
Les lourds raisins mûrissent ;
— Quotidienne joie et simples délices
Qu'il est dur de quitter. —
Dernier soir. — Au jardin, ballots et caisses
Chevauchent les massifs ;
Supême adieu, tendre, muet, furtif,
À ce passé qu'on laisse.
Salles désertes ; silence étonné ;
Fermée à la lumière
Voici, vide, la chambre familière
Où des enfants sont nés...
Il est l'heure ; la clé dans la serrure
Grince... on part... c'est fini.
— Ô coeur humain, trop vaste pour le nid
Que le ciel lui mesure !
Toute une vie, en chemineaux — errants,
(Pélerin ou nomade),
Dresser l'humble tente au regard maussage
Des ciels indifférents...
— Heureux l'enraciné, le sédentaire
Fidèle au sol natal,
Qui voit luire, jusqu'au déclin fatal,
Le soleil sur sa terre. —
Je n'ai pas désiré changer ainsi
De demeure et de ville ;
J'aurais voulu, du même sort tranquille,
Vivre et mourir ici.
Logis familial, jardin de vacances,
Je vous ai bien aimés ;
Pourquoi vos yeux à jamais refermés,
Ô maison de naissance ?...
Mme MERENS-MELMER