Sabine Sicaud

          FROIDURE

Cinq heures.
Déjà le soir.
Janvier aveugle les dernières lueurs.
Les routes en sentiers parmi les arbres
s'égaillent aux sous-bois...
Subit, un froid d'hiver
point les routes blêmes.
Les uns contre les autres l'ombre resserre
les fûts des pins voisins ;
Un mur se dresse contre les pas des hommes
et, à chaque foulée, il les absorbe
pour les confondre et les mêler à l'ombre.

Plus un souffle ne vient de l'océan.
Un froid muet.
Passent les lentes nuées,
lentes, lourdes, déchirées, exténuées...

--ooOoo--

          LA VIE

Elle rit et nous enchante,
     Je chante, je chante...
Elle pleure et se tourmente,
     Je chante, je chante...
Et gémit et se lamente,
     Je chante, je chante...
Puis tout s'efface et recommence,
     Je pense, je pense...

--ooOoo--

          SÉRÉNITÉ

La barque avance à l'aviron,
     Harmonieuse.
La belle est nue et les seins ronds.
L'eau en azur. La ligne est pure.
Pas un souffle et pas un murmure.
     Au bruit des rames
     L'été se pâme,
     Et la saison heureuse
     Accorde la jeune femme
     Aux deux seins nus
     Et la jeune Nature.

               © 2008 - 2022 - Sabine Sicaud- Webmestre Guy Rancourt - Création initiale Anne Brunelle - Gestion informatique Robert Gastaud - Conseil 

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