FROIDURE
Cinq heures.
Déjà le soir.
Janvier aveugle les dernières lueurs.
Les routes en sentiers parmi les arbres
s'égaillent aux sous-bois...
Subit, un froid d'hiver
point les routes blêmes.
Les uns contre les autres l'ombre resserre
les fûts des pins voisins ;
Un mur se dresse contre les pas des hommes
et, à chaque foulée, il les absorbe
pour les confondre et les mêler à l'ombre.
Plus un souffle ne vient de l'océan.
Un froid muet.
Passent les lentes nuées,
lentes, lourdes, déchirées, exténuées...
Cinq heures.
Déjà le soir.
Janvier aveugle les dernières lueurs.
Les routes en sentiers parmi les arbres
s'égaillent aux sous-bois...
Subit, un froid d'hiver
point les routes blêmes.
Les uns contre les autres l'ombre resserre
les fûts des pins voisins ;
Un mur se dresse contre les pas des hommes
et, à chaque foulée, il les absorbe
pour les confondre et les mêler à l'ombre.
Plus un souffle ne vient de l'océan.
Un froid muet.
Passent les lentes nuées,
lentes, lourdes, déchirées, exténuées...
--ooOoo--
LA VIE
Elle rit et nous enchante,
Je chante, je chante...
Elle pleure et se tourmente,
Je chante, je chante...
Et gémit et se lamente,
Je chante, je chante...
Puis tout s'efface et recommence,
Je pense, je pense...
--ooOoo--
SÉRÉNITÉ
La barque avance à l'aviron,
Harmonieuse.
La belle est nue et les seins ronds.
L'eau en azur. La ligne est pure.
Pas un souffle et pas un murmure.
Au bruit des rames
L'été se pâme,
Et la saison heureuse
Accorde la jeune femme
Aux deux seins nus
Et la jeune Nature.