Saule ! Frisson du paysage !
Obéissance au vent du soir !
Rêve penché sur un miroir !
Cheveux qui se croient du feuillage…
Faiblesse qu’un ciel encourage,
Et dont un ciel reprend l’espoir !
Cœur plein d’oiseaux sans le savoir !
Destin qui dépend d’un orage…
Ne serais-tu, Saule pleureur,
Avec cette forme de pleur
Et ce front de mélancolie,
Qu’un portrait à peine ébauché
De notre visage penché
Sur la rivière de la vie ?
In Les pipeaux (1889)