Marcel Prévost est né à Paris, le 1er mai 1862. Après des études au Petit séminaire d'Orléans, puis à Châtellerault, à Bordeaux, puis enfin dans un établissement jésuite de Paris, Marcel Prévost intégra l'École Polytechnique. À sa sortie de l'École, il fut un temps ingénieur, avant d'occuper un emploi dans un ministère à Tonneins dans le Lot-et-Garonne. Attiré par l'écriture, il démissionna de son poste en 1890 pour entamer une carrière de romancier et d'auteur dramatique. Après quelques romans consacrés à des scènes de la vie de province (Le Scorpion, Chonchette, Mlle Jaufre), il poursuivit une œuvre de fiction abondante et variée, vouée pour l'essentiel à l'étude des mœurs, notamment avec ses deux séries Lettres de femmes et Lettres à Françoise. Paul Léautaud disait avec perfidie que son oeuvre n'était constituée que de faits divers transformés en romans. Dans la même veine, il écrivit : Cousine Laura (1890), La Confession d'un amant (1891), L'Automne d'une femme (1893), Jardin secret (1897), Féminités (1912), Les Don Juanes (1922), La Mort des Ormeaux (1938), etc. Le nom de Marcel Prévost reste enfin attaché à son roman le plus célèbre, Les Demi-vierges (1894) dont le succès fut avant tout lié au scandale que suscita cet ouvrage d'inspiration érotique.
Directeur de la Revue de France de 1922 à 1940, Marcel Prévost présida également La Société des gens de lettres, et fut élevé en 1935 à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur. Il fut élu à l'Académie française, le 27 mai 1909. Il est décédé à Vianne (Lot-et-Garonne), le 8 avril 1941.
En 1924, Marcel Prévost présidait au concours littéraire du Jasmin d'Argent qui permit à Sabine Sicaud de sortir de l'ombre en gagnant son premier prix littéraire avec le poème Le petit cèpe. Prévost et Anna de Noailles sont les principaux acteurs de la découverte de cette poète-enfant.