SABINE, poème de Jean Pepicq, 2010
Dans le désert de Solitude
Il y a un chat nommé Bouchut
Dans le désert de Solitude
Il y a un cheval nommé Diego
Dans le désert de Solitude
Il y a une maman nommée Fillou
Et un papa nommé... Papa
Dans le désert de Solitude
Il y a aussi un grand frère nommé Claude
Mais surtout dans le désert de Solitude
Il y a une petite fille qui a mal et qui pleure
Qui a peur et qui pleure
Et qui ne veut plus avoir mal
Et qui ne veut plus avoir peur
Et qui ne veut pas mourir
Sabine ô mon enfant
Combien faut-il de bras pour t'armer de tendresse
Et combien de baisers pour chasser la douleur
Des questions bien sûr je ne sais que poser des questions
Mais qui me répondra
C'est bien la peine de connaître tant de chemins
si l'on ne peut marcher sur aucun
C'est égal si tu veux je prendrai l'autre chemin
celui qui n'est pas marqué sur la carte
Et je suis sûr que je t'y retrouverai
Car c'est le chemin des poètes
Le chemin où on n'a pas mal
ou alors c'est pour rire
Le chemin où on n'a pas peur
c'est comme au cinéma
Le chemin où on ne meurt pas
Puisqu'on vit pour toujours
Comme les elfes
(2010)